Fuir ou me risquer
A Cuba, Antoinette découvre l’humilité à travers les personnes visitées chaque semaine dans un hospice :
La relation que j’ai avec Mily m’a offert une nouvelle facette de ce que peut être l’amitié. Celle où la Providence est chef d’orchestre. Celle où rien n’est sous mon contrôle. Celle où la tentation de fuir est grande. Par crainte. Voilà déjà huit mois que je suis à Cuba et j’ai encore cette boule au ventre en allant à la Edad de Oro. Et voilà encore l’histoire de ces deux options qui reviennent : fuir ou me risquer, y aller avec tiédeur ou totalement, être dépendante de mes limites ou les accepter. Car là où est le mystère, existe cette porte entrouverte que l’on est libre de pousser, pour laisser Dieu venir à notre rencontre. Et finalement, j’imagine que cette part de mystère est partout. Ce signe de l’infini dans le fini, présent pour que nous soyons, chaque jour et toute notre vie, chercheurs de Dieu. A la Edad de Oro j’ai compris qu’à travers la pauvreté, Dieu se révèle totalement. Pauvre d’orgueil, d’attentes, d’idées, de préjugés, de superflu. Mais riche d’amour, d’humilité, de patience, de gratuité… Enfin, avant la mission, je ne savais pas quoi faire. Je sais maintenant. Je sais une chose. Je veux être pauvre !